« Au tournant des années 2020, un événement mondial ébranle toutes les certitudes. Mondialisation, anthropocène, inégalités sociales et planétaires, partout, des voix s’élèvent pour s’inquiéter de la marche du monde et rêver celui d’après. Avons-nous déjà tout oublié ? Sans doute pas. Chaque jour, dans les ateliers de mode, d’art ou de design, les labos et restaurants, les scènes artistiques ou tiers-lieux, le talent et l’engagement inspirent de micro-réinventions du monde. Ainsi est né sudnly, nouveau média désireux d’en témoigner. »
Myriam Balaÿ. Tissages d’orfèvre
Artiste et créatrice accomplie, Myriam Balaÿ a su au fil du temps réussir la synthèse de ses multiples talents et influences, matérialisée en une collection au long court de bijoux textiles, bracelets tissés avec minutie dans une recherche inlassable d’harmonie. De sa formation aux Beaux-Arts, elle garde le sens du design et de l’objet juste comme le goût de la photographie qui éclaire sa pratique et l’a conduite à collaborer notamment avec le magazine hollandais célébrant la nature et les fleurs The Green Gallery. Son amour du textile, du motif et de la couleur est né de ses années de collaboration avec de grandes maisons (Chanel, Dior), la direction artistique de son agence de design textile qui a compté parmi ses clients Nicole Farhi ou Armani Home, ou de sa marque d’accessoires de déco Copirates. Sa rencontre avec l’Inde reste pourtant l’influence majeure de sa trajectoire créative. Là, elle a appris l’art savant du tissage ancestral qu’elle a mis à profit pour imaginer le mini-métier à tisser qui lui donne la liberté de fabriquer à la main ses miniatures de bracelets précieux. Collectionneuse de fils anciens, elle fait dans l’upcycling bien avant l’heure en détissant patiemment des toiles denim, et joue d’assemblages inattendus, entremêlant indigo et lurex, fibres naturelles de soie, lin, coton ou chanvre, effets de matière entre mat et brillant, fils chinés à travers les époques ou les cultures, fruits de ses voyages. Prisées du concept store parisien Merci ou de l’arlésien Moustique, les créations de son atelier nîmois se trouvent aussi sur son e-shop. Prenez le temps de le parcourir et, plus encore, de patienter avant de recevoir votre pièce. C’est le prix de la beauté artisanale.