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Catégorie : Myriam Balaÿ studio

Parution presse : Elle (n°14 Aout 24)

Sympa, je viens de tomber sur cette parution du cœur de l’été. dans la rubrique Buzz du ELLE Rhône Alpes. C’est ma région de naissance. Et cela m’a fait quelques retours, je me demandais d’où venaient ces nouveaux curieux de mon travail, j’ai la réponse.

POIGNETS D’AMOUR
Diplômée des Beaux-Arts de SaintÉtienne, la créatrice Myriam Balaÿ s’est d’abord illustrée dans le design textile, en travaillant pour des maisons de haute couture, avant de se tourner vers le tissage de bijou. Vendus dans un réseau de boutiques prestigieuses à travers le monde (Merci à Paris,
Moustique à Arles, Doinel à Tokyo…), ses bracelets Loom sont confectionnés à la main, un par un, à partir de fils de soie, lin, coton, Lurex… 80 €.

Parution presse : Selvedge (n°119 – Savoir Faire – Juillet Aout 24)

Le magazine anglais Selvedge est une véritable source d’inspiration dans l’univers de l’artisanat et du textile.
Ce numéro s’ouvre exceptionnellement à la culture française, et j’ai eu le bonheur d’avoir pu recevoir dans mon atelier Deborah qui a su capturer l’essence de notre échange avec justesse.

Pour une version plus longue  (et en français), cliquez ici.

SMALL TALK
@ selvedgemagazine

Deborah Eydmann in conversation with Myriam Balaÿ French multidisciplinary designer Myriam Balaÿ boasts a rich and impressive career, one which has taken her from set design to the world of haute couture via Chanel and Dior and to home textiles through Egg, Armani, and Agnès b. An accomplished photographer as well, she ventured into decorative accessories with Les Copirates before naturally returning to weaving and founding her successful handmade bracelet brand LOOM.
Balaÿ makes style look effortless. Immensely creative, she breathes, eats, and sleeps with colour, pattern, and texture. On her artisanal path, she has found balance and serenity, and it suits her well. Deborah Eydmann visited her in her beautiful workshop and home in Nîmes to talk about textile design, generosity, process, and how the quest for lightness led her to LOOM.

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Deborah Eydmann: Myriam, tell us about your background.
Myriam Balaÿ: I studied at the Fine Arts School in St Etienne, France. It was so liberating after a fairly traditional Catholic education. At last, I could let my curiosity and imagination run free. I’ve always made, tinkered with, and transformed things. It started with my toys, then I moved onto my mother’s wardrobe, which I reinvented by cutting, sewing, recutting and rearranging my own accoutrements. I did a lot of unweaving before I began to weave. Once I was at St Etienne, being into materials, I naturally oriented towards Industrial Design. After graduating, I settled in Paris. Through meeting people, I managed to work in theatre, TV, and film, mainly as a decorator. I was in my element. You had to make do with nothing, be reactive, and be inventive. Most of my craftwork culture comes from this melting pot.

DE: Have you always loved textiles?
MB: I loved playing with clothes and creating disguises and décor in my teens. I think I recognised textiles’ transformative power straightaway. Later, I became particularly interested in Arte Povera
and the Supports/Surfaces movement. I found this same love of textiles in artists such as Anni Albers, Louise Bourgeois, and Annette Messager. They helped strengthen my idea that textiles could also be an art, an aesthetic, and an expression of a way of life.

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Un portrait dans le magazine Selvedge

Rencontre avec Deborah Eydmann pour le magazine Selvedge (n°119).

Référence dans le monde de l’artisanat et du textile, le magazine Selvedge est toujours un enchantement et fourmille de découvertes et de portraits soignés.
Plutôt orienté vers le monde anglo saxon, ce numéro s’ouvre à la culture française en cette période olympique où l’hexagone est au centre de toutes les attentions.
J’ai été très heureuse que cela soit l’occasion d’une nouvelle rencontre avec Déborah qui a su livrer une version fidèle de notre échange.
Si vous souhaitez la version plus courte (et en anglais), c’est par ici.

Deborah Eydmann: Myriam, vous êtes une créatrice aux multiples facettes, à la fois designer, fabricante, styliste, tisserande et photographe. Parlez-moi de votre formation et de vos premières années de carrière.

Myriam: J’ai fait les Beaux Arts de St-Étienne. Et après une scolarité dans des écoles catholiques assez traditionnelles, c’était pour moi une vraie libération. J’allais enfin pouvoir laisser libre cours à ma fantaisie et ma curiosité, qui dans mon environnement familial étaient plutôt considérés comme des défauts. Depuis toujours, je faisais des choses, créais des trucs, m’exerçais à transformer, triturer le moindre objet qui me tombait sous la main, avec mes jouets déjà, puis la garde robe de ma mère puis la mienne que je réinventais en taillant, cousant, retaillant, ré agençant mes propres accoutrements. Avant de tisser, j’ai beaucoup détissé !
C’est aussi au cours de cette période de l’adolescence que j’ai développé une pratique assidue  de la photo, car je tachais de toujours garder une trace photo de mes triturations.
Une fois à l’école des Beaux Arts, en plus de la photo, j’ai été initiée à toutes sortes d’approches, de techniques et de matériaux.
Il y avait deux clans à cette époque parmi les étudiants, les conceptuels et les faiseurs.
Bien sûr, j’étais du coté des faiseurs et de la matière. Les beaux arts venaient de créer le département Design, l’un des pionniers en France, et qui est devenu une référence européenne, avec la création de la cité internationale du Design.  Et j’ai assez logiquement orienté mon diplôme vers le design d’objet industriel.
Je garde un souvenir fort de cette époque et de ma vie d’étudiante.
Avec mon diplôme en poche, je me suis installée à Paris. Je venais juste de rater le concours des Arts Décoratifs (une seule place attribuée sur plusieurs milliers de candidats, et c’est un jeune étudiant appelé à devenir célèbre qui l’a eu : Ronan Bouroullec !). Là, sans doute pour rompre avec la solitude parisienne, j’ai recherché d’abord le travail en équipe, et j’ai pu intégrer, au gré des rencontres, des projets en télévision, cinéma et théâtre, principalement en tant que décoratrice. J’ai connu les dernières heures parisiennes de la SFP, où j’ai participé à la construction de nombreux décors, puis le déménagement dans les locaux plus fonctionnels mais sans âme de Bry-sur-marne. J’étais dans mon élément, c’était très varié, vivant, intense, il fallait se débrouiller d’un rien, être réactif, inventif, rigoureux.
Ma culture artisanale s’est faite principalement ici, dans ce creuset.
Chaque fois que je le pouvais, j’essayais de placer du textile sur mes décors. Mais évidemment je devais respecter les cahiers des charges et les nombreuses contraintes. Et le textile est souvent le parent pauvre, à cause des normes exigées dans le spectacle ou en audio visuel.
En tout cas, j’étais très copine avec les costumières et j’ai gardé quelques solides amitiés de cette époque, qui a quand même duré 7 ou 8 ans. C’est d’ailleurs une des costumières de l’opéra Bastille – Marie Cesari – qui a crée ma robe de mariage !

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DE: Avez-vous toujours aimé le textile ?

MB: Oui, d’aussi loin que je me souvienne. Enfant et jusqu’à l’adolescence, bien sûr, en jouant avec les vêtements, en créant des déguisements et des décors. Je crois que c’est çà que j’ai tout de suite reconnu et apprécié dans le textile, son haut pouvoir de transformation. On peut dire que le textile se prête au jeu, le textile est joueur. D’un bout d’étoffe, tu fais un costume, et pour créer la scène, le personnage, l’imagination fait le reste.
Et plus tard, en me tournant vers l’univers de l’objet et aussi en découvrant l’histoire de l’art. J’étais particulièrement intéressée par l’Arte Povera et le mouvement artistique Supports/Surfaces qui introduisent le textile dans les œuvres comme élément brut et qui mettent sur le même plan le matériau, le geste créatif et l’œuvre finale. J’ai suivi la mode des années 80 avec une passion dévorante pour les nouvelles générations de stylistes créateurs comme Gaultier, Marithé et Francois Girbault, mais aussi les pionniers comme Courrège. Je faisais des collages en découpant les revues. Aujourd’hui, j’ai un peu décroché du monde de la mode même si certains créateurs continuent de m’intéresser.
J’ai retrouvé chez certaines artistes ce même amour du textile comme Annie Albers (et plus généralement tout le Bauhaus), Louise Bourgeois, Annette Messager. Avec elles, je me renforçais dans l’idée que le textile pouvait aussi être un art, une esthétique et l’expression d’un mode de vie.
Durant notre période anglaise, nous avons par exemple été impressionnés par la présence du textile comme art avec une vraie reconnaissance et un vrai réseau pour promouvoir ce travail, ce dont Selvedge porte d’ailleurs le témoignage.
Je me rappelle d’une expo au Barbican avec des « textile artists » très intéressants, souvent des femmes autant que je me souvienne.
Et bien sûr, de manière tout à fait convergente, tous les textiles et les artisanats du monde, m’intéressent, notamment les textiles japonais, indiens, africains. Je peux admirer et être émue par des pièces crées par un tisserand anonyme des bords du Nil au XIIIeS comme celles présentées dans la fabuleuse David collection à Copenhague. Ou par un tissu tombé du métier le matin même et que je vais découvrir au fin fond d’une boutique de la médina de Marrakech.

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Je voudrais ajouter que je suis originaire d’une région avec une grande tradition textile, cela explique peut-être aussi ma passion pour le textile. La famille paternelle de mon mari était dans cette industrie de la soie stéphanoise, et je conserve quelques archives fabuleuses dans mes malles. Ce sont principalement des rubans, avec des matières et des coloris comme on n’en fait plus. De temps en temps, j’ouvre la malle et je me prends un bon shoot d’inspiration !

DE: Je crois que l’Inde occupe une place particulière dans votre cœur. Quand y avez-vous voyagé pour la première fois et comment vos expériences ont-elles influencé votre créativité ?

MB: Nous sommes allés pour la première fois en Inde au milieu des années 90. C’était dans le cadre d’un travail de repérage pour un film documentaire sur la danse. J’ai tout de suite était frappée par la beauté des femmes et leurs saris, qui, avec les quelques bijoux en or qu’elles portent sur elles, peuvent représenter toute leur fortune.
Je me suis mise à courir les boutiques, les ateliers, les musées. Tout ce que je découvrais m’enchantait. Là bas, le textile était vivant, partout, on pouvait rencontrer des artisans travaillant dans la rue même. Vivant, et fascinant de possibilités entrevues.
Dès mon retour en France, j’avais déjà le projet d’un nouveau voyage, cette fois autour de la création textile.
Lors de ce deuxième séjour à Chennai (qui s’appelait encore Madras), nous avons eu la chance de rencontrer une famille de tisserands, qui nous ont ouvert leur foyer et partagé leur savoir-faire pendant plusieurs mois. Armés de détermination et de passion, nous avons investi dans un métier à tisser la soie, qui a voyagé en pièces détachées depuis Bangalore, et avons sélectionné avec soin les fils et les teintures pour donner vie à notre vision.

Chaque pièce était comme une sorte d’accomplissement en soi ; de grandes dimensions et imprégnées d’un travail spécifique sur la couleur, la matière et les techniques anciennes que nous avions retrouvées auprès du Weaving Service Center, institution incontournable pour ceux qui s’intéressent au patrimoine textile indien.
Cette période de recherche était à la fois exaltante et immersive, nous ne quittions l’atelier que pour aller sur la plage choisir les poissons qui composaient les menus du jour.
Les rouleaux de fil multicolores étaient mis à sécher sur les branches des petits arbres du jardin.
Je m’occupais de la peinture sur chaine, rendue ivre dès le matin par les vapeurs chimiques.
De temps en temps, des enfants venaient nous rendre visite et se tenaient dans un coin de l’atelier, se demandant probablement quel but pouvait poursuivre une étrangère en s’escrimant ainsi, jusqu’à finir par ressembler à celle qui lui inculquait les bases de son art : Prasita ! Du dehors, on entendait le bruit de la navette manipulée avec dextérité – quand c’était elle, – et plus maladroitement quand c’était moi, – du matin au soir…

Au retour, nous avons fait une exposition à Paris et avons pu présenter nos créations à diverses personnes qui nous ont ouvert de belles opportunités, notamment en nous encourageant à partager notre travail à Londres. Là-bas, nous avons été accueillis avec enthousiasme, en raison même de la culture textile qui y prédomine, et la reconnaissance accordée à la création, chose qui n’existe pas ou très peu en France.
Je tiens à souligner la rencontre avec Maureen Doherty (Egg), récemment disparue, qui a été décisive. Maureen nous a vus arriver avec nos pièces enveloppées dans nos grandes toiles de jute et elle s’est prise d’affection pour nous, allant jusqu’à nous offrir un bureau dans ses beaux locaux de la Kinnerton street et nous présenter son réseau. Nos années anglo/indiennes ont été illuminées par sa générosité et son regard. David Champion, autre grand personnage qui a beaucoup compté pour la réception de notre travail, ne s’était pas trompé en nous présentant à elle.
C’est ainsi que j’ai eu la chance de vendre mes pièces pour des lieux et des clients prestigieux comme Armani Home ou la boutique Voyage, tout en recevant des commandes pour de nouvelles collections.
Au fil du temps, notre projet a pris de l’ampleur, et lorsque je n’étais pas sur place à l’atelier,  j’ai organisé un système avec notre tisserand pour continuer à répondre aux commandes. À l’aide de sketchs détaillés, d’un anglais spécialement inventé pour l’occasion, et du seul fax du quartier (je parle bien d’une époque d’avant l’Internet !), nous avons réussi à maintenir une collaboration florissante.

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À la naissance de ma première fille, j’ai dû mettre en pause notre aventure. Être loin de la production en Inde n’avait plus de sens pour moi, il y avait aussi les lourdeurs administratives, la lassitude à gérer une entreprise, et je crois aussi que les quelques centaines de pièces produites m’avaient en quelque sorte rassasiée.
Mais cette histoire indienne (anglo/indienne devrais je dire) et le son de la navette dans le petit jardin multicolore vibrent toujours fortement en moi.
C’est pourquoi je tiens à continuer à présenter les quelques grandes pièces qui me restent de cette période, elles sont intemporelles pour moi, je continue d’y puiser beaucoup de l’émotion et de la fascination que j’y ai ressenti en les créant. C’est cela que je veux partager en continuant à les vendre.

DE: Était-ce votre première rencontre avec le tissage ? Avez-vous eu le coup de foudre, et si oui, pourquoi ?

MB: Oui, je n’avais jamais tissé auparavant. J’avais entrecroisé de la matière, mais jamais développé tout un processus de création, depuis le sketch, le choix de l’outil, la formation sur l’outil, le choix des matériaux, des fils, la production proprement dite puis tout le travail de diffusion.
Je ne parlerai pas de coup de foudre, je dirai plutôt que cela allait de soi, comme une découverte de quelque chose déjà présent en filigrane. J’avais cette envie, cette énergie, ce lien particulier avec le textile. Je me suis laissée allée dans cette pratique  très satisfaisante pour moi : le tissage est un superbe outil de création.
Et c’est aussi une école de patience.
Avec Prasita, la tisserande indienne qui m’a formée, j’ai tout de suite compris que le tissage, c’était du temps. Un geste et du temps.
Nul autre mieux que Kabir, le tisserand mystique de Bénarès, n’exprime cela, dans ce poème qui est toujours quelque part sur le mur de mon atelier :

” Qui n’a percé à jour le secret de ce tisserand ?
Il est venu dans le monde pour y tendre sa trame :
Entre la terre et le ciel, il a fixé son métier,
de la lune et du soleil il a fait ses deux navettes.

Il a pris mille fils dans toute leur longueur,
Jusqu’à ce jour, il est à son travail, mais que c’est dur et long !
Dit Kabir, par le joint du karman,
Il tisse bon fil et mauvais fil, l’habile tisserand !”

KABIR – bijak Ramaini 28.
AU CABARET DE L’AMOUR

DE: Parlez-moi de vos grands tissages abstraits IKAT, qui ont connu un grand succès dans le monde de la décoration d’intérieur. Avez-vous aimé travailler à cette échelle et pourquoi avez-vous décidé de passer à autre chose

MB: Avec ces grandes pièces, je suis allée dans le sens du métier, en respectant la géométrie de la chaine et la trame. J’ai travaillé dans les possibilités de l’outil, notamment pour les largeurs, sans fonction vraiment préétablie.
L’idée essentielle était de faire des pièces finies, et non du tissu au mètre, et que chaque pièce soit l’expérience d’une totalité et d’un engagement. La fonction a été déterminée après.
Ce qui était important, c’était de faire ces pièces, de passer du temps à les faire, comme un champ d’expérimentation libre, en faisant feu de tout bois.

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Kabir sait que le tisserand tisse les bons avec les mauvais jours. En m’inspirant de lui et de sa vision (le jour et la nuit, le bon et le mauvais : ensemble), dont on peut faire physiquement l’expérience dès que l’on s’attelle à la tache, j’ai toujours cherché à travailler les contraires ou les polarités dans mon approche du tissage.
Par exemple, j’aime que sur une même pièce on trouve un sens du détail et du raffinement très poussé en même temps que quelque chose de très brut.
J’ai poussé ce principe dans toutes les directions : le mélange de matières comme la soie et le lin, ou même le papier, ou les effets de moirage, normalement réservés aux tissus précieux, obtenus sur des fibres naturelles comme le jute.
Dans le même ordre d’idée, j’accueille l’accident comme une possibilité de création, je ne cherche pas à lisser le travail, et une certaine granularité n’est pas faite pour me déplaire.

Sur certaines séries, j’ai joué avec les dimensions et les motifs. Ainsi j’ai fait une série dont les motifs verticaux et horizontaux reprenaient les proportions d’un visage humain (yeux, nez, bouche, oreille). Exactement comme certains masques africains peuvent tendre vers une forme d’abstraction. J’ai d’ailleurs appelé cette série, « Les masques ». L’une de ces pièces a gagné le grand prix de la SEMA (Société d’encouragement aux métiers d’art).

Pour ces grandes pièces, je me suis intéressée à la couleur, chaque pièce étant l’occasion d’explorer une palette, depuis le naturel (sans ajout de peinture) jusqu’à des jeux assez tranchés de couleurs primaires.
La principale redécouverte tenait à la peinture sur chaine, où je n’utilisais pas de fil teint, mais des matières naturelles, coton, jute, lin, peintes directement au pinceau sur la chaine tendue, technique ancestrale.

Quelle que soit la pièce en cours et les intentions plus ou moins affirmées, le bonheur a été de faire, juste faire. Et une fois la pièce faite, tourner autour et s’amuser à voir comment la transformer pour lui trouver une fonction minimale. C’est ainsi que j’ai imaginé ces grandes bandes latérales, qui sont comme des retombées, si on les place sur un lit ou un canapé, ou 2 ailes un peu disproportionnées si on les met en tenture.
Je trouve que là où elles fonctionnent le mieux, c’est justement en dehors de toute fonctionnalité, en wall hanging. Je sais que l’un de mes clients/collectionneurs utilise sa pièce pour s’en envelopper comme d’une couverture lorsqu’il part camper.
Bref, on retrouve la grande liberté, la malléabilité intrinsèque du textile, y compris dans sa fonction et sa destination.
Ces grandes pièces m’ont permis d’expérimenter tout cela.

DE: Fin 2014, vous vous êtes lancée dans une nouvelle aventure avec la création des bijoux textiles artisanaux LOOM. Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de miniaturiser vos tissages et quels outils et techniques utilisez-vous ?

MB: En effet, les LOOM sont comme les grandes pièces en miniature. J’ai commencé à les créer à un moment de ma vie où je voulais retrouver une forme de légèreté et d’autonomie après plusieurs périodes professionnelles passionnantes mais assez éreintantes.
Et j’ai commencé à tisser, en retrouvant tout de suite les modalités que j’avais développées avec les grandes pièces : le brut et le précieux, la couleur, le mode artisanal où tu peux t’absorber dans une pratique quasi méditative.
Ce projet de bracelets tissés et de bijoux textiles me permettait de prendre un peu plus ma place dans ce monde artisanal où le geste et le regard travaillent ensemble, sans parasitage, et où l’on l’est très connecté à sa clientèle.
Cela m’a fait un bien fou. Avec de simples bouts de textiles, je renouais avec plein d’aspects de ma vie, une énergie que j’avais un peu laissée de coté. Magie du tissage, magie du lien, c’est là dedans que j’étais quand je m’y suis mise avant même de me rendre compte que j’étais tout bonnement en train de tisser des bracelets… Au début, je ne savais pas ce que je tissais, je tissais, c’est tout, et cela me suffisait.
J’ai commencé à montrer ces tissages sur les réseaux et  j’ai eu la chance que ce travail soit tout de suite repéré. A ce moment là nous étions très peu en France à créer des bracelets tissés, et la présentation de ma première collection lors d’une fashion week qui s’est tenue dans la boutique Merci a marqué le point de départ d’une nouvelle aventure qui me tient encore 10 ans après.
Peu après la présentation chez Merci, j’ai crée mon eshop, et de nombreuses boutiques ont manifesté leur intérêt. Il a fallu faire des choix.
A plusieurs reprises, je me suis posée la question de me développer et de monter un atelier pour répondre à la demande croissante.
Mais en interrogeant ma pratique, j’en suis toujours revenue à ce qui m’importait le plus : préserver cette forme de légèreté, cette autonomie, cette qualité de travail, ce rythme proprement artisanal qui est aussi une façon de se tenir dans le monde.  Sans oublier la  qualité des relations et des échanges avec les clients qui sont tellement précieux dans ces métiers.

D’un point de vue technique, je suis sur des créations voulues comme très simples. Pour reprendre une expression qui vient de la musique, je dirai que je suis sur du tissage populaire, pas sur du tissage savant.
Je privilégie le travail sur la couleur, les textures.
Pour les motifs, j’ai un répertoire volontairement restreint, qui va dans le sens de la légèreté recherchée, ce que d’aucuns peuvent décrire comme du minimalisme. J’ai toujours cette prédilection pour le motif de la croix, récurrente notamment dans mes premières collections.
Cette croix correspond à la toute première pièce que j’ai tissée avec Prasita en Inde.
Je travaille sur mon propre métier que j’ai fabriqué à mes mesures, pour qu’il corresponde à ma gestuelle, ce confort est la moindre des exigences quand on passe toutes ses journées à répéter le même geste.

DE: Près d’une décennie plus tard, les bracelets LOOM sont présents dans des boutiques prestigieuses du monde entier et le nombre de revendeurs ne cesse de croître. Comment gérez-vous la demande en tant qu’artisan « lent » et pourquoi pensez-vous que vos modèles uniques, tissés à la main, sont si populaires ?

MB:  Pas tout à fait, je cherche à limiter le nombre d’interactions. Je sais que mon temps n’est pas extensible. Donc effectivement je choisis les lieux et les projets avec lesquels nous partageons au minimum une vision du travail artisanal et un respect de la création.
Dès que je sens qu’il y a méconnaissance ou une compréhension biaisée de la dimension artisanale, je préfère couper court.
J’ai eu quelques déconvenues, mais finalement très peu, et je préfère de toute façon retenir les belles rencontres avec les boutiques et les clients particuliers, certains étant devenus des amis au fil du temps !
Par rapport aux boutiques, je dirais que le travail en confiance est l’une des conditions nécessaires pour une production artisanale de qualité.
En effet, il faut que l’artisan puisse être soutenu dès l’amont afin de pouvoir travailler de façon sereine.
C’est un peu comme un pacte que je passe avec mes boutiques, et au bout de quelques temps, nous nous connaissons bien et chacun peut avancer les yeux fermés.

Pour la deuxième partie de la question, je pense que les LOOMs ont rencontré ce succès par leur simplicité, et les gens reconnaissent le travail et le soin qu’une telle simplicité implique.

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DE: Votre créativité ne connaît pas de limites Où puisez-vous votre inspiration pour de nouveaux modèles et de nouvelles commandes ?

MB: Le travail de création n’est pas un travail justement, je me nourris de tout. Mes voyages, mes sorties dans les musées ou les expos, des pensées, des sensations, des émotions, la vie quoi !
Le travail vient après, dans l’atelier, où j’accumule toutes sortes de matériaux et d’essais, tout en continuant à suivre le sillon artisanal.
Le fait de travailler tous les jours sur le même projet permet d’aller vraiment loin dans le détail et la délicatesse du processus. Parfois, je fais de toutes petites modifications qui à un moment ouvrent une autre piste et font basculer tel ou tel modèle vers complètement autre chose. C’est comme un travail qui s’engendre lui-même, par petites touches ou ruptures franches. Être à l’écoute de son travail, c’est ce que permet le tissage : patience et écoute, c’est comme la chaine et la trame de cet artisanat.

J’apprécie également de pouvoir répondre à des demandes spécifiques. Ainsi un client peut repérer un modèle et suggérer d’autres couleurs. Je lui fais alors une proposition dans ma gamme de couleur. C’est comme du prototypage, et la plupart du temps, j’introduis ce nouveau modèle dans mes collections.
Ces collections sont aujourd’hui au nombre de 9.
Dans mon idée, faire une telle répartition par collection doit permettre aux clients de pouvoir choisir plus facilement parmi de grands axes de création : les NAVETTES sont les derniers sortis de l’atelier ce printemps, avec un format particulier et un fermoir tout textile, les BRINDILLES sont des bracelets de petite dimension qui se présentent comme des liens, les ACCROCHE-CŒURS jouent sur la texture, les CROSS reprennent mon motif favori, les DIAGONALES permettent de sortir de l’angle droit, les MANCHETTES répondent à un autre format et peut-être d’autres usages, plus habillés, les DISCO sont pop ! et bien sur les LOOM, qui sont comme les génériques de tous les autres, et le premier nom que j’ai choisi (qui a d’ailleurs été abondamment repris).

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DE: Quels matériaux utilisez-vous et où les trouvez-vous ?

MB: Je déniche mes fils un peu partout. Comme je suis sur une faible production, je n’ai pas de grosse contrainte pour sécuriser ma production. Je suis plutôt comme une collectionneuse, je multiplie les provenances. En France, en Europe. Dès les beaux jours, je fréquente les marchés aux puces où il m’est arrivé de chiner des merveilles. Et j’ai bien sur mes adresses secrètes …
Et comme je garde la dimension de recherche au cœur de mon travail d’atelier, je fais aussi du tissage expérimental, avec du papier ou des matériaux plus inattendus comme de la bande VHS, en variant également les supports et les surfaces. Je montre peu cette partie de mon travail et je ne la vends pas, mais c’est comme une liberté que je m’accorde, une respiration, pour mieux revenir dans mon sillon artisanal…
DE: Votre amour sincère de la couleur, des motifs et des textures transparaît dans chacune de vos créations textiles faites à la main, qu’elles soient petites ou grandes, tout comme votre talent pour le stylisme et la photographie. Vous travaillez à domicile et en déplacement. Seriez-vous d’accord pour dire que la créativité est vraiment un mode de vie ?

MB: J’essaye de faire les choses au moment où j’en ai envie, et tant mieux si c’est apprécié autour de moi. Je ne calcule pas trop. Je crée, je vis, pour moi c’est indissociable.
Vive le tissage, vive la création, vive l’artisanat, vive la vie !

 

 

Une parution dans SUDNLY

« Au tournant des années 2020, un événement mondial ébranle toutes les certitudes. Mondialisation, anthropocène, inégalités sociales et planétaires, partout, des voix s’élèvent pour s’inquiéter de la marche du monde et rêver celui d’après. Avons-nous déjà tout oublié ? Sans doute pas. Chaque jour, dans les ateliers de mode, d’art ou de design, les labos et restaurants, les scènes artistiques ou tiers-lieux, le talent et l’engagement inspirent de micro-réinventions du monde. Ainsi est né sudnly, nouveau média désireux d’en témoigner. »

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Myriam Balaÿ. Tissages d’orfèvre

Artiste et créatrice accomplie, Myriam Balaÿ a su au fil du temps réussir la synthèse de ses multiples talents et influences, matérialisée en une collection au long court de bijoux textiles, bracelets tissés avec minutie dans une recherche inlassable d’harmonie. De sa formation aux Beaux-Arts, elle garde le sens du design et de l’objet juste comme le goût de la photographie qui éclaire sa pratique et l’a conduite à collaborer notamment avec le magazine hollandais célébrant la nature et les fleurs The Green Gallery. Son amour du textile, du motif et de la couleur est né de ses années de collaboration avec de grandes maisons (Chanel, Dior), la direction artistique de son agence de design textile qui a compté parmi ses clients Nicole Farhi ou Armani Home, ou de sa marque d’accessoires de déco Copirates. Sa rencontre avec l’Inde reste pourtant l’influence majeure de sa trajectoire créative. Là, elle a appris l’art savant du tissage ancestral qu’elle a mis à profit pour imaginer le mini-métier à tisser qui lui donne la liberté de fabriquer à la main ses miniatures de bracelets précieux. Collectionneuse de fils anciens, elle fait dans l’upcycling bien avant l’heure en détissant patiemment des toiles denim, et joue d’assemblages inattendus, entremêlant indigo et lurex, fibres naturelles de soie, lin, coton ou chanvre, effets de matière entre mat et brillant, fils chinés à travers les époques ou les cultures, fruits de ses voyages. Prisées du concept store parisien Merci ou de l’arlésien Moustique, les créations de son atelier nîmois se trouvent aussi sur son e-shop. Prenez le temps de le parcourir et, plus encore, de patienter avant de recevoir votre pièce. C’est le prix de la beauté artisanale.

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Pièce textile N°84 Ikat

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En savoir plus sur l’histoire des grandes pièces tissées de Myriam Balaÿ
Woven Together
Vogue

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Chaine: coton
Trame: fil de coton & jute
Technique: Ikat
Pièce textile tissée et signée & insert de corde en sisal
190x~260cm

Vous pouvez l’acheter par ici

Roma !

Je suis très heureuse de présenter cette collection de bracelets destinée à la merveilleuse boutique Fondaco à Rome. Là encore, j’ai voulu allier une esthétique contemporaine à des techniques artisanales ancestrales. Chaque pièce est fabriquée à la main avec un souci constant de respecter l’environnement et de préserver les savoir-faire traditionnels.
L’idée est de créer une petite œuvre d’art textile pour se faire plaisir ou faire plaisir à un être cher.

 

Voir les autres vidéos sur ma chaine youtube

 

Presse & media

Listen to nature

La nature est une source d’inspiration, toujours. C’est en cela que nous nous rejoignons avec l’Atelier Sukha à Amsterdam. Toute histoire artisanale s’écrit à plusieurs mains. On s’entend sur des lieux, des attitudes, quelques intentions. Et d’une main à l’autre, les couleurs se répondent. Au poignet, comme une impression légère, une goutte élémentaire, un bleu profond. 
Un bracelet, un lien, une entente.
L’essentiel, finalement.

Mes bracelets sont des bijoux textiles uniques, créés avec un grand souci du détail dans mon atelier du sud de la France. Mes fils, tels que la soie, le lin, le coton, les fils métalliques, etc, sont pour la plupart des fils vintage chinés au gré de mes voyages. 
Grâce à la fermeture en macramé (noeud coulissant), les bretelles sont réglables en taille (environ 13-18 cm de tour de poignet).
Expédition gratuite dans le monde entier avec suivi d’envoi.

 

Presse & media

Mimosa

Des bracelets uniques entièrement faits à la main avec un souci du détail minutieux, produits individuellement ou en très petite série sur un modèle de consommation durable et lent.
Créés en dehors des saisons, ils s’inspirent du meilleur de chacune : en février, le Mimosa de la villa MI-RE-LA !


Unique bracelets entirely handmade with meticulous attention to detail, individually produced under a sustainable and slow consumption model.
Created outside of seasons, they draw inspiration from the best of each one: in February, the Mimosa from the villa MI-RE-LA!

myriam-balay-bracelet-loom-mimosa- fev-23Presse & media

Mes bracelets LOOM

Bracelet minimaliste tissé à la main (soie, lin, coton…).
Mes bracelets sont des bijoux textiles uniques, que je crée depuis 2014 avec un grand souci du détail dans mon atelier du sud de la France. Mes fils sont pour la plupart des fils vintage chinés dans le monde entier au gré de mes voyage, tels que la soie, le lin, le coton, les fils métalliques, etc.

myriam_balay_bracelet_loom_orange

La fermeture en nœud coulissant permet de régler la taille des liens (environ 13-18 cm de tour de poignet).
L’expédition est offerte dans le monde entier en colis suivi.
Veuillez noter : étant donné que les produits que je propose sont faits à la main, de légères irrégularités sont possibles et parfois souhaitées.
Les photos font partie de la description de l’article. De petits écarts de couleur par rapport à l’affichage de l’écran sont possibles.

Presse & media

myriam balaÿ bracelet loom 2023

Hand-woven minimalist bracelet (silk, linen, cotton…).

My bracelets are unique textile jewelry, which I have been creating since 2014 with great attention to detail in my studio in the south of France. My yarns are mostly vintage yarns picked up all over the world from my travels, such as silk, linen, cotton, metallic yarns, etc.
The sliding knot closure allows you to adjust the size of the ties (about 13-18 cm around the wrist).
Shipping is offered worldwide by tracked package.
Please note: Since the products I offer are handmade, slight irregularities are possible and sometimes necessary.
The photos are part of the item description. Small color deviations from the screen display are possible.

Blissful 2023

voeux-myriam-balay-2023

JE VOUS SOUHAITE UNE TRÈS BELLE ET HEUREUSE ANNÉE 2023
I WISH YOU A VERY BEAUTIFUL AND HAPPY NEW YEAR 2023

Les bracelets looms sont présents en ce début d’année 2023* :

France :

Marseille
Antibes
Nîmes
Uzès

Etats-Unis :
New-York

Pays Bas :
Amsterdam
Arnhem

Italie :
Venise
Rome
Nago – Lac de garde

Espagne :
Madrid

Belgique :
Bruges

Autriche :
Salzbourg

Suisse :
Lausanne

Taiwan :
Tainan City

Japon :
Tokyo

*n’hésitez pas à me contacter pour connaitre l’adresse des boutiques

Ma wishlist de Noël sur FAIRE magazine

A l’aimable invitation de Ruth Ribeaucourt, voici ma wishlist de noël sur le site du Faire Magazine (en anglais)
Avec des highlights sur Laur Meyrieux, Fant project, Antomoon, Studio de Lostanges, Le Vestiaire de Jeanne, Olivier Ioos, Valerie Barkowski, Philippa van Loon, The Soft World, Franck Dorat, Isabelle Ehrler, Mathilde Jonquière, Julie Yülle … et aussi bien sur mes Bracelets Loom.
https://www.fairepress.com/journal/myriam-balay-giftguide

 

LES BRACELETS LOOM

Depuis près d’une décennie, Myriam Balaÿ tisse ces bracelets chics et minimalistes, en petite série.

Vendus à travers le monde, ils s’arrêtent chez FAIRE avec qui la jonction s’est faite de manière évidente en cette période de fête, autour d’un désir de promouvoir un artisanat d’excellence et contemporain.

Bracelets textiles tissées déclinés actuellement en une trentaine de modèles disponibles sur le eshop, ils feront un cadeau parfait pour ceux que vous aimez ou pour vous même.

Acheter les bracelets LOOM
https://myriambalay.fr/
En savoir plus sur l’histoire des LOOMS
https://myriambalay.fr/bracelets-loom-vogue-italie/
et
https://myriambalay.fr/vient-de-paraitre-woven-together-weavers-their-stories/

MA WISHLIST 2022

Laur Meyrieux
papier peint à la feuille
https://laurmeyrieux.com/
Une esthétique irréprochable, japonisante, des impressions éco responsables, la nouvelle collection « pleats » est superbe et Laur Meyrieux nous surprend avec ce beau projet artisanal qui marque sans doute un tournant dans son déjà si riche parcours de création !

Fant
déco textile
https://www.fant-projects.com/
Un travail textile délicat, minimaliste, intemporel, proposé par la styliste Cecile Bleyenberg, membre de la famille de créateurs réunis par l’Atelier Sukha à Amsterdam, haut lieu de la création artisanal du Nord de l’Europe.

Antomoon
bijoux
https://www.instagram.com/antomoon/
Choix des couleurs, travail de broderie et une inspiration toute italienne (ah les petits reliquaires brodés …) pour les collections pétillantes et toujours renouvelées d’Antonia Rossi.

Studio de Lostanges
vêtement & déco
https://www.delostanges.com/
Un studio crée par les deux sœurs Louise and Jeanne Tresvaux du Fraval, à la production très contemporaine, intemporelle et en toute petite production. Choix des matières, des coupes, tout est beau et rayonnant !

Vestiaire de Jeanne
vêtement & déco
https://www.levestiairedejeanne.com/
Un projet remarquable, éco responsable, et des productions soignées. Charlotte Le Stum Meyer est l’une des principales représentantes de cette génération qui a tout a compris à la slow fashion.

Olivier Ioos
maroquinerie
https://www.ioos.eu/
Une éthique de la création pour une production artisanale et contemporaine réalisée par Olivier Loos. Dépêchez vous, les sacs de cet atelier basé à Lyon partent très vite … Le modèle T1 est un must, et il en reste !

Valerie Barkowski
vêtement & déco
https://valeriebarkowski.com/
Valérie Barkowski continue à nous éblouir avec ses créations intemporelles issues de ses ateliers au Maroc. L’une des pionnières de cet artisanat « à vivre » qui nous réjouit tant. J’aime tout le linge de maison, et aussi ses accessoires de mode en pièce unique, et aussi ses scénographies, son sens de la couleur … en fait, j’aime tout …

Philippa Van Loon
édition art
https://philippavanloon.com/
J’ai eu l’occasion de découvrir récemment la superbe édition que Philippa a fait de ses dessins réalisés pendant les périodes de confinement. Toute cette série est très touchante, et l’édition proposée par Philippa, réalisée par un éditeur néerlandais, fera un cadeau somptueux !

Beatrice Waanders / the soft world
textile
https://thesoftworld.com/
Un travail spectaculaire à partir de laines animales réalisé par l’atelier de Béatrice à Rotterdam. Chaque pièce est un hymne à la nature sauvage ! Des tapis, tentures ou jetées de lit, quelque part entre le textile art, la mode et la scénographie.

Franck Dorat
sculpture fil de fer
https://atelier-franck-dorat.business.site/
J’ai longtemps compagnonner avec Franck sur des scénographies pour le théâtre et le cinéma. C’est comme ça que je vois aujourd’hui son travail de sculpture en fil de fer : comme autant de scénographies en miniature, minutieuses et poétiques. N’hésitez pas à visiter son atelier de Pernes les Fontaines !

Isabelle Ehrler
photo
https://isabelleehrler.wordpress.com/
Le travail photographique de Isabelle est d’une grande sensibilité. Ce que j’aime : ses noirs et blancs énigmatiques et ses sujets qui ne prétendent pas tout révéler du Maghreb et du Maroc, loin de l’imagerie habituelle et au plus près d’une forme d’intimité. Très beau.

Mathilde Jonquière
mosaiste
https://www.mathildejonquiere.fr/
Je ne pouvais pas établir cette liste de créateurs sans évoquer le travail de Mathilde qui pour moi porte à un point d’incandescence ce qu’est l’artisanat : lumière, beauté, ténacité, simplicité. Même si aujourd’hui elle est accaparée par le monde du luxe qui lui confie la réalisation de grandes fresques, peut être pouvez vous tenter votre chance. Je crois savoir qu’elle croit aussi à la magie des rencontres…

Julie Yülle
artiste papier
https://www.julieyulle.fr/
Julie nous partage son univers poétique, léger et coloré depuis de longues années, avec toujours autant de fraicheur . Ses représentations de la nature sont particulièrement réjouissantes.

Inspirations & photowork au fil des jours …

Sur le métier, At work (Paris, ~2000)

myriam-balay-archive grande piece tisseeSur le métier, At work, (Paris, ~2000)

Mon gout pour le tissage et les tissus artisanaux vient de loin. Dès mon enfance, j’ai été en contact avec des tisserands du centre de la France (ma Loire natale) qui perpétuaient des traditions de tissage pour des pièces destinées principalement à la confection. C’est je crois la profusion des fils et la précision des gestes qui m’ont d’abord attirée : merveilles pour mes yeux d’enfant.
Durant mes années d’étude aux Beaux Arts de St Étienne, la découverte des travaux de Anni Albers m’a profondément marquée, en me montrant à quel point le tissage pouvait œuvrer dans de multiples dimensions.
Le textile a toujours été ma matière de prédilection, même lorsque je travaillais plutôt dans le spectacle vivant.
A partir des années 1990, je me suis formée au tissage durant mes séjours en Inde, qui ont donné lieu à mes premiers projets professionnels et la création d’une agence de design textile. Sa reconnaissance par de grands professionnels et des personnalités que j’admirais m’a encouragée à poursuivre dans cette voie.
Dès 2014, j’ai commencé à revisiter ce travail sur les grandes pièces avec mes bracelets LOOM qui sont en miniature,  simples et faciles, comme des palettes de couleur à porter au poignet.

HNY 2022

myriam-balay-voeux-2022

JE VOUS SOUHAITE UNE TRÈS BELLE ET HEUREUSE ANNÉE 2022
I WISH YOU A VERY BEAUTIFUL AND HAPPY NEW YEAR 2022