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Les Bracelets LOOM sur Vogue Italia

Très heureuse de voir mes Looms dans le Vogue Italie, qui retrace la tendance des bracelets tissés.
Voici l’entretien (long!) avec Vogue pour préparer l’article (court!) paru sur le site Internet (24 sept 2019).

 

Vogue Italia Myriam Balaÿ Bracelets LOOMQuand avez vous fait votre première collection de bracelets textiles ?
Ma première collection LOOM a eu lieu à l’hiver 2014 et a été présentée sur mon eshop et sur les réseaux sociaux.
La boutique MERCI à Paris a commandé une grande collection indigo & or présentée en mars 2016.
(voir https://myriambalay.fr/fashion-week-party-chez-merci/)

Quelle a été votre inspiration?
J’ai séjourné en Inde il y a une vingtaine d’années, où j’avais mis sur pied une entreprise de tissage de grandes pièces textiles avec une technique similaire à l’Ikat; le dispositif très léger m’a permis de tester beaucoup de choses en termes de couleurs et de matériaux. Autodidacte, j’ai été formé aux techniques de tissage et mes grandes pièces ont été un succès (Armani Home, Nicole Fahri, Agnès B …).
Aujourd’hui, j’ai changé et miniaturisé mes outils en créant mon propre métier à tisser. C’est portable, c’est pratique, je l’emporte partout, je peux même travailler dans le train et dans la voiture …
Ces bracelets LOOM sont comme des miniatures de ces grandes pièces et ils me servent à créer des palettes de couleurs.
Je les tisse comme n’importe quel tisserand sur les rives du Nil pourrait le faire.

Quel type de matériel utilisez-vous?
Toutes sortes de fils, principalement naturels: soie, lin, coton, chanvre …
Fils métalliques aussi (lurex).
J’utilise beaucoup de fils vintage provenant de marchés aux puces partout en France et en Europe.
Je réutilise les fils de jeans denim pour mes LOOM indigo.
Pour obtenir la bonne couleur, je teins mes fils de tissu.

Que pensez-vous de la tendance “textile jewellery” ?
J’ai toujours fait des bijoux en textile. En effet, je vois qu’il y a beaucoup de choses maintenant mais avec une créativité et une qualité très variables.
Selon moi, le bijou en textile devrait rester un objet précieux.

Je pense qu’il existe une marque bien connue qui fabrique des bijoux en textile avec ou sans argent. Qu’en pensez vous ?
Je n’ai pas vraiment de vision à ce sujet. Je suis plus intéressée par le travail d’autres designers. En France, nous avons la chance d’avoir des créateurs indépendants, à la pointe de la création.

Vogue Italia Myriam Balaÿ Bracelets Loom textile jewelery

Quel type de détaillant choisit votre produit ?
Heureusement, la premiere boutique à avoir manifesté de l’intérêt pour mon travail de tissage est l’une des plus emblématiques en France (voir ci-dessus, MERCI) …
J’ai maintenant un réseau mondial de détaillants (environ 20 dans près de 10 pays différents).
Ces détaillants appartiennent à tous les secteurs de la création, pas seulement la mode.
D’ailleurs, je ne me considère pas comme un créateur de mode!
Même si mes bracelets sont en textile, je ne travaille pas de manière éphémère ni par “collection”. Mon travail dépend de mes envies et de mes rencontres avec mes clients et mes détaillants.

Votre meilleur moment de travail ?
Quand je trouve de nouveaux matériaux ou de nouvelles couleurs.
Quand je pense à un nouveau modèle … quand je le conçois … quand je fais le premier prototype …
Quand je finis une grosse commande …
Quand je fais un bracelet pour un client qui peut devenir un ami …
Quand je tisse …

Combien de personnes travaillent pour vous, maintenant ?
Toute la création et la production sont réalisées par mes soins.
Je m’occupe du stylisme et de la photographie de tous mes projets, depuis toujours.
Je gère tous les médias sociaux.
Mon mari prend en charge le webmastering, le webmarketing, l’administratif… et les relations avec la presse. Bref, une affaire de famille !

Tout est fait à la main n’est ce pas ?
Oui, tout. Même mon outil : j’ai créé mon propre métier à tisser pour l’adapter exactement à ma main et à ma gestuelle. Je tisse tous les bracelets.

C’est une période propice aux bijoux artisanaux. Quelle est la raison selon vous ?
Besoin d’authenticité et de légèreté.
Possibilité infinie dans la création.
Le côté exclusif et rare est probablement quelque chose de très recherché par les clients.
Nous créons pour quelqu’un et ça se sent. Le contraire de l’industrie et de l’ennui!

myriam balaÿ vogue italie press review sept 2019

When did you do your first textile bracelet collection?
My first LOOM collection took place in winter 2014 and was presented on my eshop + social media. The shop MERCI in Paris ordered a large indigo + gold collection which was presented in march 2016.
(see https://myriambalay.fr/fashion-week-party-chez-merci/)

Which was your inspiration?
I stayed in India some twenty years ago where I had set up a weaving production of large textile pieces with a technique similar to Ikat; the system allowed me to test a lot of things in terms of colors and materials. As an autodidact, I was trained in weaving techniques and my large pieces have been successful (Armani Home, Nicole Fahri, Agnès B …).
Today, I have changed my tools and miniaturized by creating my own loom. It’s portable, it’s convenient, I take it everywhere, I can even work on the train and in the car …
These LOOM bracelets are like miniatures of these big pieces and they serve me to create color palettes.
I weave them as any weaver on the banks of the Nile can do.

Which kind of material you use?
All kind of yarns, mainly natural : silk, linen, cotton, hemp…
Metallic threads as well (lurex).
I use a lot of vintage yarns, coming from fleamarkets all over France and Europe.
I reuse (upcycling) the threads of denim trousers for my indigo LOOMs.
To get the right color, I dye my fabric threads.

What do you think about textile jewelrey trend?
I have always made textile jewelery. Indeed I see that there are many things now but with a creativity and a quality very variable.
According to me, the textile jewel should remain a precious object.

I think there is some wellknown brand that do textile jewellery with or without silver. Do you know their work?
I do not really have a vision on that. I’m more interested in the work of other designers. In France, we are lucky to have independent creators, who are at the forefront of creation.

Which kind of retailer choose your product?
The first one to give interest to my LOOM was the best one in France (see above, MERCI) … luckily.
I have now a worlwide network of retailers (around 20 in almost 10 different countries).
These retailers belong to all sectors of creation, not just fashion.
Actually, I do not consider myself a fashion designer !
Even if my bracelets are in textiles, I do not work in ephemeral way nor by “collection”. My work depends on my desires and meetings with my clients and my retailers.

Your best work Moment?
When I find new materials or new colors.
When I think of a new model … when i design it … when I make the first prototype …
When I finish a big order
When I make a bracelet for a client who may become a friend
When I weave …

How Many people work for you, now?
All the creation and production is made by myself.
I take care of the styling and the photography of all my projects, since always.
I manage all the social media.
My husband is doing webmastering, webmarketing and administrative stuff… and press relation ! Family business …

Everything is do by hand right?
Yes, everything. Even my tool, I created my own loom to fit exactly my hand and my gestures.
I weave all the bracelets.

This is a great period for handcraft jewelery. Which is the reason for you?
Need for authencity and lightness.
Infinite possibility in creation.
The exclusive and rare side is probably something very much sought after by the customer.
We create for someone and that feels. The opposite of the industry and boredom !

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